mercredi 26 novembre 2008

Internet ou la fin de la vie privée

"A l’heure où l’on nous parle uniquement des bienfaits de la « communication mondiale », du « tout connecté », il est bon, comme dans une dissertation, d’avoir la version contradictoire des thèses généralement admises. Or on ne la trouve pratiquement jamais nulle part, comme si un consensus était de rigueur, comme si l’on était déjà dans le « meilleur des mondes ». C’est seulement après cette lecture, que vous pourrez individuellement vous forger votre propre synthèse et retrouver un semblant de jugement face au développement sans mesure des nouvelles technologies"
Lire plus sur: http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=47528

Voila un livre comme je les aime, qui tranche quelque peu avec l'enthousiasme ambiant et nous amène à nous poser certaines questions essentielles autour de ce nouveau paradigme qu'est la société de l'information sous tendue par Internet. Frisant la paranoïa à certains moments (les auteurs le confessent volontiers), ce livre est aussi plein de paradoxes. Tiraillés entre scepticisme sur la prétendue liberté du Net et admiration quant à ses immenses possibilités technologiques, les auteurs sont déroutants à certains moments.

C'est donc un ouvrage à lire avec prudence pour se forger sa propre opinion sur une révolution qui parait, est inéluctable tant elle est entrée dans notre vie de tous les jours. Et si je peux me permettre de retenir un message de cette œuvre collective (c'est tellement présomptueux au regard de la richesse des thèmes traités) c'est que pour Internet, comme pour d'autres secteurs du développement, il faut essayer d'en tirer le plus grand profit en utilisant ce que nous avons de meilleur: notre libre arbitre!

Télécharger gratuitement le livre à:
http://membres.lycos.fr/vieprivee/


jeudi 16 octobre 2008

Les noms de domaines en Afrique : une chance de booster l’Internet africain

Publié le 15 octobre 2008 à 12h55

par: Marie Lucie BOMBOLONG in African Global News
Avec un contenu Internet africain qui peine à dépasser les 3 %, le continent noir est encore à la traîne dans le concert de l’Internet mondial. Plusieurs experts venus de différents horizons sont réunis dans la capitale sénégalaise pour 4 jours pour un séminaire organisé par l’ARTP sur le thème : « Gouvernance et Développement des technologies de l’Internet » ; ceci pour apporter les voies et moyens au continent pour refaire son retard. Un séminaire sur le thème ’’Gouvernance et Développement des technologies de l’Internet’’ s’est ouvert ce lundi au Méridien sous l’égide de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP).Prévue jusqu’à jeudi, la rencontre est organisée en collaboration avec le Registre de l’Internet pour l’Afrique (AfriNIC), Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) et Internet Society (ISOC). L’objectif principal de cette rencontre est la sensibilisation sur les problèmes liés au futur d’Internet sur le Continent, en particulier dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Lire plus...

lundi 6 octobre 2008

Un grand rendez-vous sur les TIC du 23 au 25 octobre prochains à Niamey

Ce 1er Salon des technologies de l'information et de la communication dénommé UEMOA Network qui se tiendra au Palais des Congrès de Niamey, a comme partenaires institutionnels, au niveau sous régional, l'UEMOA qui en a donné l'accréditation ; au niveau national, le Ministère de la Communication dont le ministre en est le parrain, et comme autres partenaires institutionnels le Haut Commissariat aux NTIC et l'Autorité de Régulation Multisectorielle (ARM).

En prélude à l'événement, qui a l'ambition de drainer à Niamey plusieurs sociétés, opérateurs et entreprises concepteurs et utilisateurs des NTIC de l'espace UEMOA, le Commissaire à l'organisation du Salon, M. Oumar Sidibé et plusieurs représentants des structures partenaires à l'organisation ont animé une conférence de presse à l'Hôtel Gaweye de Niamey. Selon les spécialistes du domaine, les TIC désignent en général tout ce qui relève des techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations, principalement par l'entremise de l'informatique, l'Internet et les télécommunications. Il s'agit donc d'un regroupement, d'un ensemble de ressources pour manipuler l'information - particulièrement les ordinateurs, programmes et réseaux nécessaires pour la convertir-la stocker, la gérer, la transmettre et la retrouver. Les NTIC, surtout dans un contexte de globalisation et de mondialisation, ont un formidable impact sur tous les domaines socioéconomiques. Leur développement et leur exploitation sont sources de compétitivité pour les entreprises et de croissance économique pour les Etats.

C'est pourquoi, dans son allocution d'ouverture, le représentant du ministère de la Communication et Directeur des postes, des télécommunications et des technologies nouvelles, M. Abdoulkarim Soumaila, a affirmé que la tenue de la première édition de ce Salon revêt pour le Niger, “une importance particulière, car c’est dans la droite ligne des engagements du gouvernement d'intégrer et de favoriser l'usage des NTIC comme outil de développement économique et social. Une de ces actions majeures, a dit M. Abdoulkarim Soumaila, c’est la sensibilisation des partenaires sur les enjeux, les défis et les opportunités offerts par les NTIC”. Il a assuré les organisateurs du 1er Salon UEMOA Network de l'appui soutenu du ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, M. Mohamed Ben Omar. Parlant du choix du Niger pour abriter ce Salon des Technologies de l'Information et de la Communication, le Commissaire général du Salon, également directeur général de OSD Communications, a expliqué que selon le constat établi par une étude des pays de la sous-région “le Niger est un petit peu en retard dans le secteur par rapport aux autres Etats membres. “Mais cela n'a rien de grave, a-t-il indiqué.

Ce qui est intéressant c'est que le pays offre beaucoup de potentialités et de perspectives de développement. C'est pourquoi nous avons décidé, à travers l'organisation de ce salon, d'attirer toutes les entreprises de la sous-région à cette rencontre de Niamey pour qu'elles exposent et présentent leurs produits, des projets d'investissements ou d'autres initiatives à développer ". L'autre atout du Niger est de s'être tout récemment, en matière d'effort pour réduire le fossé numérique, connecté à la grande dorsale du câble optique continental. Cela a aujourd'hui permis au débit Internet au Niger de passer de 33 gigas à une puissance de 155 gigas. L'environnement concurrentiel s'est également amélioré par l'octroi par le gouvernement au secteur privé d'une licence globale en matière de télécommunications.

Donnant un aperçu sur le déroulement du Salon, M. Oumar Sidibé l’a expliqué en trois parties : Il y a d'abord les expositions dont la plate-forme sera la grande salle du Palais des Congrès là ou les entreprises participantes vont exposer leurs produits ; parler aux visiteurs de leurs prestations et de leurs expertises ; Il y aura ensuite des conférences qui seront animées par des experts venus des pays membres sur différents thèmes liés aux TIC, leur développement, leur utilisation etc. La 3ème partie du Salon sera consacrée à la remise des prix aux entreprises du secteur afin de les distinguer pour leurs efforts et leurs mérites et cela dans tous les segments d'activités à savoir les logiciels, l'ingénierie sécuritaire, l'ingénierie télécoms, les meilleurs fournisseurs d'accès, les meilleurs fournisseurs de service Internet etc. En tout il sera remis une quinzaine de prix. Autant dire que ce Salon de Niamey sera un véritable espace de communication, d'échanges et de promotion. Les exposants pourront se jauger, s'apprécier par rapport à ce qu'ils ont de concurrentiel ; les sociétés utilisatrices des produits vont découvrir le savoir faire des exposants, en touchant la réalité à travers les tests et les explications de leurs concepteurs. En conclusion, Oumar Sidibé a expliqué que le rôle du Salon à l'endroit du principal public cible que sont les entreprises de l'espace UEMOA, “est de les sensibiliser, de leur démontrer qu'elles doivent adhérer et s'approprier des produits conçus et élaborer par les ingénieurs informaticiens de nos Etats. C'est pourquoi il a lancé un appel à l'endroit des entreprises de la zone UEMOA qui ne l'ont pas encore fait de s'y inscrire massivement pour participer à ce Salon pour l'enrichir de toutes les valeurs ajoutées dont les uns et les autres sont capables mais aussi donné à l'événement sa véritable dimension de domaine sans frontières que sont les Technologies de l'Information et de la Communication.
Source: Quotidien Nigérien Le Sahel du 02 octobre 2008 publié par TamTamInfo

vendredi 26 septembre 2008

Surprising Africa @ Picnic

Par: A. Koda Traoré

Picnic, est un événement qui se tient chaque année dans la vieille et attractive cité d'Amsterdam, haut lieu des philosophes, intellectuels, peintres et autres fantaisistes. Comme dirait mon ami le poète, "des gens qui sont considérés comme fous parce que tout simplement les autres ne le sont pas assez".

PICNIC, c'est tout cela à la fois, un immense réservoir de créativité, de rêves, de fantaisies et ... de naïveté. Cette année, Surprising Africa a fait salle comble. Nous étions tous simplement heureux de découvrir les applications et innovations dans divers domaines du développement. Je vous en ai sélectionné quelques unes au passage, tout en vous invitant à visiter le site de PICNIC pour en savoir d’avantage.

La téléphonie mobile, encore et encore !
C’est sans « surprise » que l’on peut noter tout l’attrait de la téléphonie mobile et son succès manifeste dans de nombreux pays africains. Tenez par exemple, Vodaphone Kenya et « le mobile banking » autrement dit le télépaiement grâce au mobile ; Oneworld ou l'utilisation des TIC pour mieux éduquer les jeunes à la question du SIDA. Dans ce cas on a pu apprécier comment un projet OneWorld au Nigéria a pu optimiser l’utilisation du texto (SMS) connecté à une plateforme web. J'ai même cru reconnaitre des ordinateurs de type OLPC, One Laptop per Child (un portable pour enfant). En tout cas les enfants semblent adorer... C'est fascinant... Je ne peux terminer ce passage sur le mobile sans mentionner le témoignage de Nyurubugara, journaliste rwandais qui nous a montré comment il est possible de faire des reportages vidéo avec des téléphones mobiles (http://voicesofafrica.africanews.com/) et avec quelques exemples bien choisis, comment le mobile a pu changer positivement le mode de vie de paysans africains au Kenya, en Ouganda, au Cameroun . Notons que pour le Cameroun, SAILD une ONG locale et son système ALLO Ingénieur a suscité beaucoup d’intérêt du public. J’ouvre ici une parenthèse pour brièvement expliquer de quoi il s’agit. ALLO Ingénieur fait partie de ce que l’on appelle communément un Service Questions Réponses. Ce service qui a été initié par le CTA au début des années 1990, consistait à répondre à des questions relatives au secteur de développement agricole et rural. Apres une évaluation, ce service a été décentralisé pour appuyer directement des structures d’information dans les pays ACP. C’est ainsi que depuis lors le SAILD, une ONG Camerounaise, en a bénéficié dans le cadre de son système ALLO Ingénieur qui est une ligne verte mise à la disposition des producteurs et acteurs du développement rural pour accéder directement à leurs ressources documentaires et à leurs experts.

Dans la web-industrie, l’inévitable Google, géant de la recherche sur le Web nous a présenté sa plateforme http://www.google.org/ . Google.org investit dans l'éducation, l’appui aux petites et moyennes entreprises, la dotation directe de fonds. Présent en Afrique de l’Est, j’espère que d’autres régions africaines pourraient en profiter. Business et objectifs sociaux ne sont pas si incompatibles diriez-vous. Attendons de voir…
Dans l’après midi au moment où la torpeur commençait à envahir tout doucement les esprits, notre blogueur, Ethan Zuckerman's est venu réchauffer la salle et partager avec nous toute sa passion du blog. A la manière du conteur africain, il est venu nous présenter les expériences des blogueurs du Monde et tout l’intérêt du « blogging ». Il ne s’agit pas « seulement d’informer, il s’agit surtout d’exister, de partager des perspectives ou simplement de témoigner anonymement» a t’il martelé devant une audience séduite. Le pouvoir du blog est extraordinaire a poursuivi notre orateur. « Nous autres internautes, sommes pour la première fois de l'histoire détenteur d'un pouvoir essentiel, celui de l'information ». Même les media traditionnels sont obligés de s'adapter.

Dans le secteur de l’éducation, que dire par exemple de Nairobits (http://www.nairobits.com/), une école du web design de Nairobi ? Cette école qui prend le contre pied des formations classiques, ne demande qu’un minimum de niveau pour accepter les étudiants qui y postulent. Mais à la sortie, la performance est telle que l’école réussit à placer 100% des élèves formés dans les compagnies Web du Kenya.

Il y avait aussi de l’architecture !
N’a ton pas en effet coutume de dire que « ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément ". L’architecte Burkinabé, nous en fait la démonstration dans un exposé simple empreint d’humanisme et d’amour qu’il éprouve pour son village de Gando au cœur du pays des « Hommes intègres ». A Gando, Francis Kere a réussi avec peu de ressources et la participation communautaire à construire des écoles modernes en utilisant de l’argile collectée localement pour le plus grand bonheur des enfants de la localité. Un exemple à répliquer… Pour en savoir plus : http://fuergando.de/fr/

Enfin, de la poésie pour adoucir nos cœurs et nos esprits !
Nous avions eu loisir d’écouter ou de (re)écouter pour certains, les rythmes de l’Afrique, de l’Afrobeat au rap kenyan, chacun y a trouvé son gout. Mais le clou de la journée est certainement la présentation de Lamis Saidi, poète et informaticienne algérienne qui a tenu en haleine et rempli d’émotion toute la salle pendant une quinzaine de minutes avec un recueil de poème qui a su valoriser tout le charme de la culture orientale et africaine. On ne pouvait rêver mieux comme conclusion. A la question de l’animateur, la poésie peut-elle contribuer au développement de l’Afrique à l’instar des toutes ces technologies qui nous ont été présentées? Madame Saidi a répondu très simplement: « La poésie contribue au rayonnement de l’âme et apporte la joie intérieure ». C’est comme les fleurs a t-elle ajouté, on ne les mange pas mais on en a besoin pour agrémenter notre quotidien. Que dire de plus!

Bref, je pourrais y passer des journées entières et consacrer des dizaines de messages. Le slogan de « Surprising africa » n'est en effet nullement usurpé: « il ya de l’inspiration dans toute chose, si vous ne la trouvez pas, essayez encore» (Paul Smith). Même si certaines présentations ont péché par leur jeunesse (j’évite à dessein le mot immaturité), elles nous montrent combien il est utile de s’engager, de croire en ce que l’on fait et d’innover parce que la réussite est certainement au bout du chemin.

Ne ratez pas PINIC 2009

dimanche 14 septembre 2008

Les TIC et changements climatiques en zones rurales: quelques exemples...

Par: Koda Traoré A.

L’augmentation des températures mondiales moyennes observée depuis la moitié du vingtième siècle, phénomène connu sous le nom de réchauffement de la planète, est très probablement due, dans une large mesure, à l’activité humaine, notamment le brûlage de combustibles fossiles et la déforestation, qui ont accru la quantité de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère [FAO, 2007]. Les pays Africains, les moins pollueurs de la planète, sont ceux qui en subissent pourtant les effets les plus pervers. Selon les estimations, les technologies de l'information et de la communication (TIC) - fabrication, maintenance et utilisation - contribuent pour 2-2,5% au total des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial [UIT, 2008]. En dépit de cette situation, leur rôle pour lever les contraintes d’accès à l’information et au savoir-faire semble être indispensable. Dans ce texte, nous rapportons quelques témoignages illustratifs d'utilisation judicieuse des TIC dans cette lutte.

Les télécommunications : révolution silencieuse mais une arme économique redoutable

<>
La croissance économique et la protection de l’environnement ne sont pas antinomiques. Au contraire, tout porte à croire que l’utilisation accrue des technologies peu couteuses, pourrait contribuer de façon significative à la réduction de la consommation d’énergie, limiter le recours systématique au transport et à terme, favoriser la réalisation d’économies d’échelle. Quelques exemples: le leader de la téléphonie mobile, Vodafone, aurait réduit de 5000 tonnes par an les émissions de gaz à effet de serre en remplaçant plus de 13,500 vols par des vidéoconférences [ITU, 2008]. Le Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale (CTA) a réalisé environ 50% d’économie sur ses coûts de communication grâce à l’utilisation des VoIP. Dans les zones rurales ACP, l’expérience a montré que lorsque les technologies sont adaptées, elles sont immédiatement adoptées par les populations. L’exemple le plus illustratif est la révolution silencieuse du mobile qui, après la radio, est en train d’envahir littéralement les couches rurales africaines. Selon certaines prévisions les abonnements mobiles en Afrique de l'Ouest augmenteront de 100 millions d'ici 2011, représentant une croissance de 112% par rapport à la fin 2006. Le taux de pénétration dans cette région devrait augmenter de 18% à 34% dans les 5 prochaines années, une moyenne sensiblement égale au reste du continent (de 21% en 2006 à 34% en 2011) [Informa Telecoms & Media, 2008]. Le succès du mobile s’explique en partie par sa flexibilité et facilité d’accès, la possibilité qu’il offre aux populations rurales de rester en contact avec leurs proches et par la diversité des services offerts comme par exemple les informations de marché. De plus, ce secteur devrait générer plus de 71 milliards de dollars de recettes fiscales aux Etats Africains entre 2000 et 2012. Ce chiffre pourrait être revu à la hausse si ces Etats décidaient de revoir la taxation du secteur des télécoms [GSMA, 2008]. Mais, au delà des chiffres, la prévention par l’information et la formation doivent être en amont de la lutte. <>

Informer et s’informer en utilisant les technologies les plus adaptées

Dans ce domaine, les applications Web 2.0 peuvent jouer un rôle inestimable. Grâce par exemple à Google Earth en collaboration avec des instituts britanniques, on peut visualiser les effets du réchauffement climatique sur différentes parties du globe. Ce projet baptisé « Climate in Our World Change » (Le climat de notre planète change) vise à sensibiliser la population sur les différents changements climatiques en montrant ceux-ci de manière très explicite. Les ONG peuvent partager leur travail en créant leurs propres cartes sur Google [GaelC, 2008].

<>
Toutefois, le web reste encore une technologie élitiste pour beaucoup d’ACP en zones rurales. Les problèmes de connectivité, la vétusté des infrastructures et la rareté de l’énergie sont les causes les plus citées. Néanmoins, il faut aussi tenir compte des difficultés d’accès de ces populations à des technologies conçues au départ pour des sociétés différentes. Majoritairement analphabètes, les populations rurales africaines ont néanmoins une riche tradition orale. Les acteurs de développement doivent adapter les TIC à ces réalités afin de permettre aux ruraux d’accéder aux informations dans les formats les plus adéquats et de partager leurs expériences sans devoir nécessairement rompre avec leur train de vie quotidien. Dans les Caraïbes par exemple, une association jamaïcaine des radioamateurs utilise un système de répéteurs très haute fréquence (VHF). Ce système qui est doté de batteries auto à cycle prolongé permet de palier aux perturbations du réseau électrique traditionnel causé par les ouragans [Burton, 2007]. Au Niger, pour faire face aux caprices du climat, une ONG a installé des systèmes de communication par satellite pour écourter considérablement la transmission des données d’alerte précoce. [Walton, 2007]. Mais le complément naturel de l’information est sans conteste la connaissance qui s’acquiert notamment par la formation.
<>

Assurer l’éducation environnementale au travers des centres d’information communautaires

Les centres d’information communautaires ou télécentres ruraux peuvent valablement jouer ce rôle. En plus d’être des points d’accès aux TIC, ces centres doivent adapter continuellement les contenus d’information existants (y compris les savoirs locaux) en matériels pédagogiques au service de la production agricole et de la protection de l’environnement. Les exemples font légion : en Afrique de l’Est, l’expérience des Famers Field School (écoles des paysans en champs), qui permet aux populations rurales d’expérimenter les actions de lutte pour la préservation de leurs écosystèmes. Au début du siècle précédent, au Burkina Faso, les Mossis construisaient des terrasses en alignant des pierres (banquettes de niveau) sur les terres qu'ils cultivaient. Les banquettes semi-perméables permettent une infiltration progressive de l'eau et ainsi d'éviter son écoulement trop rapide provoqué par des pluies rares mais fortes. Ceci permet de réduire le risque de mauvaise récolte, ainsi que l'érosion des sols. Grâce au Fond International pour le Développement Agricole (FIDA), plus de 150 villages ont adopté cette technologie, augmentant les récoltes de plus de 40% tout en préservant le sol de l’érosion [Warren; Rajasekaran, 1993].

<>
En définitive, le rôle des TIC dans la lutte pour la préservation de l’équilibre environnemental n’est sans doute plus discutable. Le vrai défi, réside dans la capacité des acteurs du développement à les intégrer aux dynamiques locales afin que les communautés rurales se les approprient. Pour répondre à ces défis, il est indispensable d’être en permanence à l’écoute de ces communautés afin de bâtir les interventions à partir de leur propre perspective.

------------------

Références

  1. GaelC.2008 Les Changements Climatiques sous l’œil de Google Earth

Source : http://www.changeursdemonde.com/V2/environnement/192-les-changements-climatiques-sous-l%e2%80%99oeil-de-google-earth [accédé le 04-09-2008]

  1. Les Colloques internationaux sur les TIC et les changements climatiques (Kyoto, 15-16 avril/Londres, 17-18 juin 2008)

Source: http://www.itu.int/dms_pub/itu-t/oth/06/0F/T060F0060080008PDFE.pdf [accédé le 02-09-2008]

  1. Role of Space Applications in Disaster Management

Source : http://www.telecentre.org/en/events.detail/101823

  1. GSM Association (GSMA). Régulation et Fracture numérique. 2006.

Source : http://www.gsmworld.com/regulation [06-09-2008]

  1. Olivier Chicheportiche. 2007. Mobiles : 50 millions d'abonnés en Afrique de l'Ouest.

Source : http://www.silicon.fr/fr/silicon/news/2007/04/10/mobile-50-millions-d-abonn-s [accédé le 06-09-2008]

  1. Oisin Walton. 2007. Dakoro appelle

Source : http://ictupdate.cta.int/fr/Dossiers/Dakoro-appelle [accédé le 02-09-2009]

  1. Gerald Burton. 2007. Ouragans et radioamateurs

Source : http://ictupdate.cta.int/fr/Dossiers/Ouragans-et-radioamateurs [accédé le 02-09-2008]

  1. Ogunlade Davidson. 2005. Le changement climatique et les stratégies de S&T pour la R&D agricole dans les pays ACP

Source : http://knowledge.cta.int/fr/content/view/full/2121 [accédé le 02-09-2008]

Warren, D. M., Rajasekaran, B. 1993, Putting local knowledge to good use, International Agricultural Development 13 (4): 8-10 in:

Source: http://www.worldbank.org/afr/ik/french/frdbref.htm [accédé le 02-09-2008]

samedi 12 juillet 2008

Le Niger obtient le financement de l’installation de sa fibre optique

APA-Niamey(Niger) Le Niger vient d’obtenir le financement de l’étude de faisabilité du backbone national de la fibre optique pour un montant de 442.000 dollars US ainsi que le financement global de cette fibre qui reliera le Niger et le Tchad pour une enveloppe de 140 millions de dollars, a annoncé samedi, Mohamed Ben Omar, le ministre nigérien de la communication.

«Notre pays bénéficiera, très bientôt, d’une télédensité très élevée, télédensité qui n’est actuellement que de 10 % » a indiqué Ben Omar, cité samedi par « la voix du Sahel », la radio nationale.

La fibre optique va permettre au Niger de connecter l’administration centrale aux différentes régions, départements et communes tout en favorisant la télémédecine, la télé éducation, le e.commerce, le e.environnement, au moyen du câble sous-marin SAT III.

La fibre optique est une autoroute dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) qui permet de recevoir la radio, la télévision, le téléphone et l’Internet à haut débit, indique-t-on.

Ben Omar, séjourne depuis quelques jours à Accra (Ghana) où il prend part aux travaux de ’’ICT Ghana 2008’’, une rencontre devant élaborer une feuille de route pour les investissements en matière de TIC en Afrique de l’Ouest.

Cette rencontre est initiée par l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTD), le département d’Etat américain et 12 pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Niger.

dimanche 6 juillet 2008

Décision de l'Union Africaine: Les chercheurs africains dispensés de visa pour se déplacer sur le continent

dimanche 6 juillet 2008

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire) Le ministre ivoirien de l’intégration africaine, Amadou Koné, a révélé samedi à Abidjan que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine ont adopté le principe que les chercheurs africains soient dispensés de visa pour se déplacer sur le continent.

Lire plus: APA

Cette décision est à saluer si son application s'avère effective. On pourrait même pousser plus loin : pourquoi ne pas étendre une telle résolution à tous ceux qui à travers le continent oeuvrent pour le développement des communautés africaines notamment rurales ? Tous ces acteurs qui ont décidé de faire du développement, une véritable vocation et qui s’y investissent en dépit de moult difficultés.

Il est sans doute de bon ton de rappeler à nos chers gouvernants que plusieurs autres résolutions ont déjà été prises dans d’autres secteurs clés qui pour l’instant peinent à être effectives dans nombre de pays. Il s’agit notamment, en dépit des avancées significatives dans certains pays, des réglementations incitatives sur l'importation des matériels TIC (y compris sur les produits dérivés et autres pièces détachés, ce qui n'est pas le cas actuellement), de meilleurs échanges énergétiques, une harmonisation des politiques de télécommunication etc.

mercredi 2 juillet 2008

Google et Tele Atlas s'associent

Le fournisseur néerlandais de cartes numériques Tele Atlas s'associe pour cinq ans à Google.

Tele Atlas, qui a récemment été acheté par une autre entreprise néerlandaise, le fabricant de système de navigation GPS TomTom, fournira pour les cinq prochaines années des cartes pour les services en lignes et mobiles de Google.

Tele Atlas y voit l'occasion de rejoindre l'importante communauté d'utilisateurs des services cartographiques de Google pour recueillir leurs commentaires et ainsi améliorer leurs cartes.

«Nous avons accès à la communauté TomTom, qui est la communauté la plus grande en termes de navigation routière, et maintenant nous avons accès à la communauté Google, qui est la plus grande sur la base d'Internet», a déclaré à l'agence Reuters le fondateur de Tele Atlas, Alain De Taeye.

10 000 corrections par jour sont soumises par les propriétaires de système de navigation GPS TomTom, qui a acheté Tele Atlas en juin pour 2,9 milliards d'euros.

Navteq Corp, seul autre fournisseur de cartographie numérique disposant d'un accès mondial, est en train d'être racheté par Nokia, rapporte Reuters.

Les cartes de Tele Atlas couvrent plus de 200 pays et territoires à travers le monde. Google aura donc accès à ces cartes pour des services tels que Googles Maps et Google Earth.

Étiquettes: Google, Tele Atlas
par Marc-André Brouillard

lundi 26 mai 2008

AL'LÈÈSSI... une actrice africaine par Rahmatou Keita au festival de Cannes

Quand j'étais petite, à Niamey, le cinéma était magique.À Lakuruusu, dans mon quartier, la Reine de Saba et Cléopâtrequ’on croyait africaines avaient subitement pris des traitsde femmes blanches, à travers ceux de Gina Lollobrigidaet de Liz Taylor. ...
Lire plus : http://sonrhayempire.org/french.html


vendredi 25 avril 2008

Tips du jour: FileZilla un serveur FTP gratuit

FileZilla est un serveur FTP rapide avec une interface facile à utiliser. Le serveur permet un transfert des données en mode passif. Celui-ci peut être démarré avec Windows en tant que service ou bien comme un périphérique.
veuillez cliquer sur le lien suivant pour télécharger: http://www.01net.com/outils/telecharger/windows/Internet/serveur_ftp/fiches/27450.html

jeudi 17 avril 2008

Césaire nous a dit au revoir

"J'habite donc une vaste pensée
Mais le plus souvent je préfère me confiner
dans la plus petite de mes idées ..." [Césaire]

Il s'en est allé rejoindre Damas, Senghor, Diop
et beaucoup d'autres connus et moins connus après avoir illuminé
de ses écrits mon adolescence et certainement celles de beaucoup d'autres. Les écrits de Césaire qui étaient le seul lien que nous avions avec ce Grand Homme, nous ont très tôt, donné le goût de la lecture et nous ont fait rêver d'une Nation Africaine différente, débarrassée de tout complexe au delà des mers et des océans.

Une Nation Africaine, debout "sur les route de Midi"

Ouverte au dialogue dans l'égalité.

Aujourd'hui, pour tous les humanistes du Monde qu'il a su représenter, le chemin à parcourir est encore long, les défis à surmonter encore nombreux. Ils sont certes différents dans leurs formes, mais ils restent les mêmes dans leur essence . Nous sommes bien évidemment loin de la fin d'une époque tant ses discours et prises de position en faveur de la dignité humaine restent d'actualité.

Je ne le pleurerai donc pas

Je ne mettrai pas de drapeau même noir à ma devanture
Je n'organiserai aucun cérémonial,
il y'en aura ailleurs!
Il y'aura de multiples coups de canon
Il y'aura....

et .. ce sera sans doute bien

Je préfèrerai quant à moi,
considérer qu'il est toujours là, debout!
Dans les caves, sûrement pas!
Sous le grand baobab oui!
Ce Grand Baobab Nègre qui le bercera de son ombre éternel.

Il sera dans "l’Arbre qui frémit"
Il sera dans "le Bois qui gémit,
Il sera dans "l’Eau qui coule
",
Il sera dans "l’Eau qui dort"
Il sera aux cotés de David Diop
et de Fanon

et.. leurs "vaste(s) pensée(s)"
continueront ensemble à nous inspirer.

mardi 15 avril 2008

Le Japon lance un satellite d'accès à Internet ultra haut-débit

Le satellite expérimental testera les possibilités d'accès à internet à ultra haut-débit sans relais terrestre depuis presque n'importe quel point d'Asie avec pour objectif de réduire la «fracture numérique».
Le satellite de 342 millions de dollars baptisé «
Kizuna» doit permettre l'accès à internet et l'échange de données à très haut débit sans dépendre d'infrastructures terrestres.
L'expérience, qui doit durer cinq ans, a pour objectif la mise en place d'un dispositif pour effacer les «zones blanches», c'est-à-dire les régions démunies en infrastructures et donc non couvertes par un réseau de données rapide, dans la majeure partie de l'Asie-Pacifique, selon L'agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA).
Cliquez ici pour lire plus.
par: Marc-André Brouillard in Bulletin Branchez-vous

lundi 31 mars 2008

Comment téléphoner gratuitement sur les fixes partout dans le monde

Aujourd’hui il existe de nombreux « softphones » (logiciel de téléphonie) qui [...] permettent de téléphoner gratuitement sur des téléphones fixes partout dans le monde. Je pense que cela ne vas pas durer indéfiniment et que ces offres sont des offres d’appels pour se créer une base utilisateur significative à l’exemple du logiciel netappel...

Lire plus à: http://www.webdeux.info/comment-telephoner-gratuitement-sur-les-fixes-partout-dans-le-monde

Par Jean-François Ruiz